une rencontre... inoubliable !

Animatrice de chants à Notre Dame de Fives de Lille, j’ai rencontré le père Joseph alors qu’il débutait sa mission dans notre paroisse. lors d’une sortie avec la chorale paroissiale. Sa bonne humeur et son rire communicatif avaient attiré mon attention ! Pendant 2 ans (durée de cette mission), nous avons partagé de nombreux événements ! (la disparition de mon grand père fut le plus fort). Quand est venue l’heure de dire au revoir au père Joseph (il a été rappelé mi 2010 dans son pays pour créer une paroisse nouvelle en brousse), je lui confiais mon envie de découvrir son pays ! En décembre, j’organisais mon arrivée à Nedego et un séjour de 2 semaines afin de passer Noël en sa compagnie !

Mon arrivée au Burkina :

A mon arrivée à Ouagadougou (22h00 heure locale), il faisait encore 30°. Le tapis roulant des bagages ne fonctionnait pas. Le père Joseph parce qu’il avait prévu cette situation, avait contacté un de ses cousins policiers afin de venir m’accueillir dès la descente d’avion.

Après ce premier périple, le père joseph m’emmena dans une mission (lieu d’accueil géré par des religieuses pour gens de passage)  pour passer la nuit. Ma première surprise le lendemain, 23 décembre, fut de découvrir la capitale aux couleurs de Noël : sapins artificiels vendus décorés, quelques guirlandes suspendues… Et tout ça, sous un soleil radieux et une chaleur d’un mois d’août (2003 !) à Lille !

Mes premières surprises :

A chacune de mes visites, à chacune de mes rencontres, l’accueil fut toujours très chaleureux.

Les enfants tendent leurs mains, vous disent 15 fois bonjour dans une même journée ! « Bonne arrivée » ponctue une première rencontre ! « Bonne circulable » si vous reprenez la route !

La préparation des fêtes de Noël :

Une fois cette tâche accomplie, un enfant m’était confié pour visiter le village. J’étais seule au début avec mon jeune guide (10 ans), ils étaient 30  à la fin de cette promenade m’entourant de leur joie de vivre ! Les gens la plupart du temps semblaient surpris qu’une blanche puisse être parmi eux dans cette brousse.

Ma découverte de l’école :

Les jours suivants, je visitais l’école. Je suis institutrice et je voulais savoir comment vivaient les petits écoliers ! Tout d’abord je découvris 2 bâtiments plantés au milieu de la savane ! 6 classes, du CP1 (grande section chez nous) jusqu’au CM2, en parpaings avec des ouvertures protégées par des lamelles d’acier qui  filtrent le soleil et laissent passer l’air. Les enfants nous attendaient, 4 au moins par pupitre de 2 places,  assis devant un matériel rudimentaire : un cahier, un crayon, une ardoise, quelques bouchons pour apprendre à compter. Sur les murs des tableaux noirs sur lesquels j’ai pu voir un cours de français et de grammaire ! Tous les jours, l’effectif total de la classe  y est aussi inscrit. Il n’est jamais inférieur à 70 !!!! Pour cette école donc de 6 classes, plus de 400 élèves ! Les élèves se lèvent à notre arrivée. Pas un bruit. Les enfants se rassoient  sous le contrôle du maître d’école qui nous mènera la suite de la visite. Les élèves restent seuls exécutant dans un silence remarquable les exercices qui leur ont été donnés ! Puis le temps de la récréation a sonné…  Les 400 enfants se retrouvent dans cette cour illimitée et sans surveillance particulière ! Je suis stupéfaite par l’équipe enseignante qui me répond : « Que veux-tu que l’on surveille ? » Pui vient l’heure du déjeuner, au menu une assiette de riz ou de haricots (1 jour sur 2). Quand les réserves sont épuisées, pas de repas pour les enfants  le midi.

Mon projet :

J’ai passé 15 jours formidables ! J’ai rencontré des enfants souriants car conscients de la chance qu’ils ont d’aller à l’école….Je ne peux les quitter avec la pensée de ne pas les retrouver !

Le 11 juillet prochain je reviendrai cette fois pour une année ! Une mission me sera confiée….

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